Restaurant immersif : quand l’expérience culinaire se veut expérience de marque !
Restaurant immersif : histoire, tendances & communication
« RESTAURANT IMMERSIF »…Alors oui ! On vous l’accorde, lorsque l’on rapproche ces deux mots, l’esprit humain bloque un peu sur le concept qu’ils forment ensemble. Car « immersif », selon notre Petit Robert chéri ou son grand frère le Larousse des familles, cela veut bien dire “se plonger dans”. Même si les êtres évolués que nous sommes sont évidemment capables de saisir le sens figuré de l’adjectif, ce dernier vient néanmoins se cogner aux angles pointus du substantif “restaurant”, qui lui, par contre, a les consonnes bien sur terre.
Un restaurant qui nous plongerait dans quelque chose donc ? Oui, mais quoi ? Dans ses plats ? Dans un décor ? Ou encore dans une ambiance… ? 🤔
À première vue, il faut dire que cette notion de restaurant immersif paraît d’autant plus étrange que l’on est français. Car, pour nous autres compatriotes confortablement installés à la table hexagonale, le restaurant est le temple du Repas (avec un grand-R s’il vous plaît, présidant l’assemblée et ouvrant la discussion). Nous le concevons comme un moment de délectation certes, mais aussi comme un espace d’échange.
Alors comment échanger quand on est immergé ? La voilà la question ! Manger sans pouvoir parler ? C’est ça le nouveau concept du restaurant immersif ?! (Mais non … Rassurez-vous ! Au contraire…)
🥂 Au menu du jour :
Tout d’abord, voyons ce que nous enseigne le passé. La notion de restaurant immersif n’existait-elle pas déjà depuis longtemps ? Se divertir en dînant, ce n’est tout de même pas si récent ! (Oui, mais …). Et puis, cela existe-t-il réellement ? Y-a-t-il sur cette planète des restaurateurs assez fous pour donner vie à de telles lubies ? (Oui!Oui!)
Finalement, on en retire quoi ? Est-ce accessible à tout le monde ? Et si vous êtes vous-mêmes restaurateurs, comment développer votre propre restaurant immersif ? Comment faire vivre votre expérience de marque dans vos établissements ?
Pas de panique ! Ce n’est pas parce que l’on va s’immerger au cœur du sujet que l’on doit se laisser submerger par les questions … Alors, un plat après l’autre ladies and gentlemen please. Entrée, plat, fromage, dessert… prenez la carte, lisez ! Ouvrez grand les papilles, savourez ! On vous raconte…
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Premièrement, le concept de restaurant immersif n’est pas né de rien, même si ceux qui en ont eu l’idée et l’ont fait aboutir sont de grands créatifs dans l’âme. Comme dans toute histoire, il y a un début, une origine. Alors on ne va pas se mentir, se sustenter en se divertissant remonte à la nuit des temps. Nous avons tous en mémoire les orgies romaines et autres banquets médiévaux animés par des saltimbanques. Mais c’est assez tardivement que le concept prend réellement place en un lieu dédié.
RETOUR À LA BELLE ÉPOQUE
Tout commence en France (tiens donc !), à la Belle Époque, dans de simples auberges, déjà nommées cabarets. Ce terme d’origine picarde signifie « petite chambre ». Les « cabrets »,étaient, non pas des pièces de repos, mais des lieux où l’on servait nourriture et boissons. Donc, ces cabarets, sous l’influence festive de la Belle Époque, se mettent à ouvrir grand leurs portes au monde du spectacle. À ce propos, il faut dire que l’époque est d’autant plus belle qu’une guerre vient de se terminer et que la créativité foisonne dans toutes les têtes. C’est l’âge d’or des inventions et de la positivité ! Et une large place est ainsi consacrée au divertissement.
C’est alors que les cabarets se métamorphosent en véritables lieux artistiques où se rencontre le Tout-Paris. Quant à Rodolphe Salis, il ouvre en 1881, Le Chat Noir, lieu mythique situé à Montmartre où se succéderont des célébrités comme Aristide Bruant ou le peintre Toulouse-Lautrec.
FESTOYONS !
Puis, en 1889, non content de mener la construction d’une tour de plus de 300 mètres pour l’Exposition Universelle, Gustave Eiffel accepte le chantier de rénovation du Théâtre Latin. Puis, fort d’une nouvelle structure, le théâtre devient alors cabaret avec des spectacles hauts en couleur comme des opérettes, mais aussi des ballets et des pantomimes.
La même année, ouvre au pied de la butte Montmartre un autre établissement des plus époustouflants : Le Moulin Rouge. L’extravagance y est à l’honneur et l’endroit aussi vivant que voyant vient bientôt enflammer les nuits parisiennes.
Cependant, ce sont les Folies Bergères et le Lido présentant le plus de numéros variés, qui attirent finalement le plus de monde.
Il est bon de rappeler qu’à la différence du simple cabaret, un établissement de Music-Hall se définit par les dimensions de ses salles. Mais aussi par le service et la qualité de ses spectacles. Ainsi, on doit pouvoir à la fois assister à des « revues théâtre » (c’est à dire une succession de tableaux d’attractions différentes) tout en dégustant des mets prestigieux. Et le tout dans un décor grandiose !
Les Folies Bergères, le Lido, Le Moulin Rouge passent rapidement le cap et proposent des revues mettant en scène des femmes de plus en plus dénudées. Et un grand soin est apporté à la restauration et le Champagne coule à flots. C’est également le cas pour d’autres lieux comme Le Casino de Paris ou L’Olympia. Malheureusement, dans les années 50, l’arrivée du cinéma et des nouvelles technologies fut fatale pour certains établissements. Effectivement, ce n’était plus les gens qui allaient au spectacle mais bien le spectacle qui venait à eux.
DÉJÀ DANS L’EXPÉRIENCE IMMERSIVE AVEC LE DIORAMA 🎨
Par ailleurs, dès le XIXe siècle aussi, les foules se précipitent aussi pour aller admirer des peintures immenses animées de jeux de lumière. En théorie, on les appelle les dioramas. Ces trompe-l’œil totalement magiques au regard de l’époque, sont le résultat des travaux de Louis Daguerre. Ce dernier est également connu pour être l’inventeur de la photographie.
Somme toute, le fonctionnement en est assez simple. Suivant comment la lumière était projetée, le tableau pouvait donner l’illusion complète d’un paysage en relief ou d’une scène en mouvement. À l’époque, il propulsait déjà le spectateur dans un autre espace temps. C’est une des premières étapes de l’histoire ! Non seulement du cinéma, mais aussi des arts en immersion.
Ainsi, combinant les soirées festives et les découvertes culturelles, on peut déjà voir émerger au tout début du XXe siècle, un goût prononcé en France pour l’évasion. Évasion qui n’aura guère à faire pour s’inscrire dans cette action, ma foi, commune, mais qui touche à plusieurs de nos sens : se restaurer.
À cet égard, restons dans le même contexte historique et prenons le célèbre roman de Marcel Proust. Vous connaissez tous “À la Recherche du Temps Perdu ”. Dans une première version, il s’agissait de pain grillé, de biscotte dans une deuxième, de madeleine dans la véritable. Mais toujours l’effet fut le même sur le petit Marcel devenu (si) grand. A savoir une plongée au cœur de son enfance ! Un sublime retour au instants précieux passés par l’auteur auprès de sa tante Léonie à Combray. Le temps perdu devient alors temps retrouvé.
Mais comment une simple madeleine trempée dans une tasse de thé peut produire un tel phénomène ? Sans conteste, on doit beaucoup aux pouvoirs évocateurs du goût et de l’odorat. Car, en effet, il existe un puissant lien entre eux et la mémoire. Cela explique qu’une des toutes premières expériences embryonnaires après le toucher est olfactive et gustative. Cela s’explique notamment par le fait que les voies neuronales empruntées par le goût et l’odorat sont en lien direct avec les centres de l’apprentissage et de la mémoire.
Mais si la « carte » cérébrale des chemins neuronaux de l’odorat et du goût est désormais clairement établie, la question de la naissance du goût persiste.
Deux hypothèses scientifiques s’opposent :
LE GOÛT ET L’ODORAT SERAIENT INNÉS…
Une expérience mettant en scène cinq nourrissons d’origines ethniques, raciales et culturelles très différentes. Exposés à une senteur de vanilline (arôme de vanille), les cinq petits bouts marquent clairement un air de satisfaction et même de plaisir.
À l’inverse, lorsqu’on leur présente un coton imbibé de mercaptan (gaz à l’odeur nauséabonde d’œuf pourri), les cinq bébés tournent la tête. Ils froncent douloureusement les sourcils avec une moue de dégoût.
…OU BIEN RELÈVERAIENT DE L’AQUIS
Inversement, une étude a été menée pour mettre en expérience l’hypothèse suivante. Un bébé dont la maman aurait eu une consommation de mets très variés durant sa grossesse aurait un palais plus ouvert. Contrairement à celui dont la mère a eu un régime très restrictif.
Sans détour, les résultats montrent de façon assez surprenante que cette étude s’avère à l’introduction de l’alimentation variée après l’allaitement pour une grande majorité des bébés testés. Le goût serait donc bel et bien de l’ordre de l’acquis. Dur, dur de faire la part des choses donc…
Quoiqu’il en soit, l’odorat et le goût ont un pouvoir évocateur dont certains psychothérapeutes se servent pour démarrer des séances. Il peut être parfois naturellement difficile de faire parler un patient au début d’une toute première séance. Alors ils leur proposent une odeur ou leur font goûter un plat. Le but est de les transporter dans leurs souvenirs, d’ouvrir le tiroir mnésique des flaveurs et de délier la parole. Ainsi, le travail psychothérapique peut commencer car on touche à l’émotionnel. Ces deux sens essentiels en sont les déclencheurs les plus efficaces au quotidien.
Dès lors, passer la porte d’un restaurant devient une expérience sensorielle. Et les établissements les plus avant-gardistes l’ont bien compris.
Ainsi il suffisait d’étendre l’émotion à toute la palette des sens pour transformer un lieu de restauration en lieu d’immersion. Paul Pairet, célèbre Chef français triplement étoilé a très tôt remarqué la chose. « On est plutôt parasité que guidé par l’atmosphère du restaurant lorsqu’on déguste un plat » dit-il. Il en a tiré toute sa philosophie culinaire !
Et ainsi, avec Ultraviolet, son célèbre restaurant immersif de Shanghai, il fait entrer les clients dans l’univers du plat et donc dans son univers de chef de cuisine. Comme si l’on pouvait peindre le tableau en compagnie de l’artiste-peintre… En poussant le concept, imaginez vous par exemple, aux côtés de Cézanne dans un champ de Provence esquissant Le Grand Pin ou encore Van Gogh se coupant l’oreille !
Un chef de cuisine a cette chance de pouvoir transmettre en direct ses émotions à travers le goût. Éphémère certes… mais inoubliable ! Car la concentration du client est nettement supérieure dans le restaurant immersif. On ne peut pas échapper à l’atmosphère…
Ultraviolet – Shanghai :
Quand la technologie sert le plat 🈁
Comble du mystère, le fabuleux restaurant immersif de Paul Pairet se trouve dans un parking sans charme et que l’on penserait même sans adresse. En effet, il faut emprunter un véhicule de l’établissement pour s’y rendre. Le chemin tenu secret débouche sur une petite salle où trônent dix places, jamais plus. Puis une table qui s’enfonce dans les entrailles de la terre pour se retrouver dans une église. Voici, la première des vingt-deux ambiances immersives que le chef aux faux airs de Zarathoustra (alias Paul Pairet) va servir. Vingt-deux plats qu’il dit “habillés chacun d’une ambiance”.
Une organisation millimétrée pour un dîner multi-sensoriel
Ce n’est pas un dîner spectacle. En effet, c’est le mapping vidéo et les écrans qui sont là pour servir le plat, lui donner une couleur. Un mystère insufflé par un trailer énigmatique. Car il y a aussi les odeurs : manger du homard au milieu de l’océan, des champignons dans les flaveurs humides de la forêt…
Il s’agit d’une cuisine religieusement organisée et dans un grand silence. Vingt-deux plats servis par vingt-cinq employés (tout de même!) ! Cela demande une grande maîtrise pour la brigade. Car il faut, servir à la seconde près le plat au meilleur de lui-même.
Néanmoins l’expérience permet au chef de contrôler le temps pleinement puisqu’il impose non seulement les plats au clients. Mais aussi l’ordre et le moment auquel il va servir. Les rôles sont inversés mais cela donne la même impression que lorsqu’on va dîner chez quelqu’un de notre entourage. Ainsi, dans les deux cas, ce n’est pas nous qui composons le menu et décidons du rythme de service. Coût de l’expérience : 1225 € le menu environ.
Ossiano de Dubaï et Under the Sea à Paris : l’univers sous marin 🦪
S’il fallait parler d’immersion au sens propre, elle ne serait pas mieux employée que pour ces deux restaurants immersifs.
OSSIANO | IMMERSION AU CŒUR DE L’OCÉAN
En effet, il faut descendre sous l’eau pour entrer dans le célèbre et non moins luxueux Ossiano de Dubaï. Ce dernier est situé au sein de l’immense et somptueux complexe hôtelier de l’Atlantis The Palm. Il plonge dans une ambiance calme et luxueuse, propice à l’ouverture des papilles. Il est alors émouvant de pouvoir manger entouré de requins, raies manta, bancs de poissons tropicaux, silencieux et impressionnants. Comme s’ils nous mangeaient eux-même des yeux, nous dévoraient tout cru… De prédateurs, nous devenons alors proies du savoir-faire du Chef français Grégoire Berger. Comptez à peu près 600 Dirham des Émirats Arabes Unis soit 150 € pour ce restaurant immersif.
UNDER THE SEA | Projections fictives laissant place à l’imagination
L’immersion est garantie aussi pour le restaurant immersif Under The Sea dans le XIIIe arrondissement de Paris. L’univers sous-marin est là aussi conçu dans un décor. Comme si nous étions dans un studio de cinéma. Si les animaux sont factices, l’effet n’en est pas moins surprenant et reposant. Tout ce qui compte c’est le calme avant la tempête gustative. Issus de la pêche française et durable, les fruits de mer y sont traités avec la plus grande attention par le chef Loris De Vaucelles, sorti de l’Institut Paul Bocuse. Un prix assez raisonnable entre 50 et 100 € pour une expérience hors du commun proche de chez nous.
D’aucuns diraient qu’il s’agit du restaurant le plus cher du monde… Et c’est un peu vrai ! Situé au sein du nouvel hôtel de luxe, le Hard Rock Hotel, le menu est à plus de 1 500€ par personne (fichtre ! ). Oui mais…
À l’instar de Ultraviolet, Paco Roncero, chef étoilé espagnol propose une expérience haute en saveurs dans une ambiance intimiste propice à l’immersion sensorielle. Gastronomie technologique hyper pointue et danse de plats faisant appel aux plus profonds de nos souvenirs, on ne peut sortir indemne d’une telle expérience et d’un tel show immersif ! C’est pourquoi Ibiza, île aux mille plaisirs, n’a pas été choisie par hasard… Ici se joue la carte du bluffant, de l’ailleurs, une envie d’autre monde à découvrir. Celui du spectacle en osmose avec les sens. Bref, sublime émotion !
Un restaurant immersif ? Non, un « anti-restaurant » plutôt. Ici le concept est travaillé par Hector, chef mexicain formé à Paris, pour que l’on se sente comme chez soi, ou du moins comme chez des amis. Pas de chichis, pas d’ambiance pesante ! L’idée est de venir et d’y rester plusieurs heures pour déguster ce que … l’on aura à l’avance appris, en partie, à préparer.
Eh oui ! Car l’appétit vient en cuisinant selon Hector ! Puis les plats nous sont ramenés en salle où nous enfilons un masque avant chaque plat pour en écouter un chapitre, et le plat est servi lorsqu’on le retire. La magie opère ! Quelle délicate et originale découverte sensorielle que d’aborder le goût par l’oreille.
Plein la vue avec Dans Le Noir ? ⚫
La volonté de l’équipe de Dans le Noir ? Supprimer un des sens majeurs. Pour ne pas dire LE principal). Cela dans l’objectif de décupler la capacité des autres sens tout en partageant des valeurs d’acceptation. Ainsi, plongés dans l’obscurité, les convives sont servis par des personnes malvoyantes. La « sauce ne prend pas » pourtant pas immédiatement. En effet, difficile de réaliser en un soir pour la plupart des clients ce que l’expérience veut révéler. A savoir que le goût dépend en premier lieu de la vue. Manger, c’est toucher avec les yeux. Cela peut se transformer en fiasco total car même trouver sa fourchette et sa bouche devient compliqué. Certains s’arrêtent à cette première marche qu’il faut pourtant dépasser pour trouver l’intérêt de l’aspect méditatif sensoriel. Approche concentrée sur l’intériorité, avant d’y laisser entrer ce corps étranger qui satisfait et sustente appelé « nourriture ». Alors prêt à tenter l’expérience dans ce restaurant immersif ? Quand « papilles » ne rime pas avec « pupilles » !
Parallèle avec la Boîte Noire de Top Chef
De même, ce concept nous fait notamment penser à une épreuve mythique de l’émission Top Chef : “La Boite Noire”. En effet, durant cette épreuve, les membres de chaque équipe doivent déguster un plat plongé dans l’obscurité puis chercher à le reproduire le plus fidèlement possible. Cela leur demande de reconnaître les ingrédients et les techniques de cuisine utilisées, avec pour seuls sens, le toucher, l’odorat et le goût. Qualifiée comme l’une des épreuves la plus complexe de la célèbre émission, cette dernière nous montre l’importance que l’on accorde à la vue. En effet, sans elle, nous sommes véritablement perdus.
Le Petit Chef, le restaurant immersif à l’origine de l’expérience gastro-immersive 👨🍳
Il s’appelle Marco Polo et c’est un petit Chef ! On le suit tout au long de l’expérience en 3D proposé par la chaîne mondiale de restaurants. Dire que ce petit bonhomme virtuel n’a l’air de rien aujourd’hui en termes de technicité. Et pourtant ce serait oublier qu’il fut précurseur en matière de restauration immersive. En effet, Le studio Skullmapping, dirigé par le belge Antoon Verbeeck et Filip Sterckx, a été le premier à révolutionner la scénographie 3D en concevant un mini-mapping de table.
Le mapping vidéo vous connaissez ? Il s’agit d’application d’images en trois dimensions sur un support. Si cela vous intéresse, nous avons consacré un article entièrement dédié à cette technologie immersive que nous adorons à La Mob. Par exemple, la célèbre Fête des Lumières à Lyon en use sur les bâtiments de la ville pour un effet visuel authentique et incroyable. Et bien ici, c’est pareil mais à l’échelle… de votre assiette. Ainsi Marco Polo se promène au bord, pour vous raconter son histoire, vous inviter à goûter, vous emmener dans son univers miniature aux dimensions de vos papilles. Il s’agit d’une projection 3D normale couplée à plusieurs effets qui donne l’illusion d’un hologramme.
Bref, vous sortez de là avec le sourire malicieux de l’enfant qui vient de vivre une nouvelle expérience ludique et savoureuse pour un prix compris entre 60 et 140 €.
Atmos Dining, un voyage autour du monde 🌍
Dans la lignée du restaurant immersif Ultra Violet, est né Atmos Dining aux Etats Unis. Un voyage 5* qui vous emmène dans les plus beaux coins d’Europe et d’Amérique du Sud. Cette aventure culinaire est à la fois technologique, visuelle et sonore.
En effet, sans jamais quitter votre siège, vous embarquez pour des contrées lointaines, le tout accompagné de films mappés à 360° et de sons spatialisés. Ainsi, les 5 sens sont stimulés et le goût reste bien évidemment au cœur du concept avec des plats tous plus pointilleux les uns que les autres.
Aujourd’hui, le trio fondateur affirme vouloir être le pionnier d’une nouvelle catégorie de divertissement gastronomique.
“Nous redéfinissons votre expérience nocturne en vous emmenant dans une aventure culinaire audiovisuelle dans un espace de restauration intime qui est beaucoup plus innovant et mémorable qu’un restaurant traditionnel unidimensionnel.”
Pour s’immerger dans une ambiance, quoi de mieux que d’y passer plus d’une demi-journée. C’est le pari fou que propose le restaurant immersif l’Alchemist à Copenhague. 5 actes, 50 plats, 6h de voyage culinaire fusionnant la science, les technologies immersives, l’art, la philosophie et la politique. A la tête de ce projet, le chef Rasmus Munk. Ce dernier qualifie sa cuisine de cuisine holistique. Et pour lui, pas question de s’enfermer dans un cadre ou une catégorie culinaire. Au menu, 50 tableaux engagés, des plats militants et expérientiels imaginés pour déstabiliser les sens et habitudes des visiteurs.
Situé dans un ancien atelier de construction des décors du Danish Royal Theater (2200m2), le restaurant immersif plonge les clients dans différentes ambiances et pièces au fur et à mesure de son voyage culinaire. Et au summum de l’expérience, un dôme immersif géant projetant des contenus vidéos nous plongeant dans des univers oniriques. Alors si vous passez dans le coin, comptez tout de même 618€ (ou 330€ sans les boissons). Oui, c’est bien plus cher qu’un bon Bocuse mais cette expérience unique mérite d’être vécue une fois dans sa vie.
Vous l’aurez compris, nous aurions pu aborder ce sujet d’une toute autre manière. Mais l’on a préféré, une fois n’est pas coutume, vous proposer un angle plus large que celui que nous prenons habituellement. En effet, pour ce sujet presque “grand public”, il nous semblait vraiment important de pouvoir se pencher sur toute la partie historique, culinaire, et expérientielle de ces établissements hors du commun que sont les restaurants immersifs.
Cependant les habitudes ont la peau dure. Et comme on le dit souvent… “chasse le naturel et il revient au galop !”. Alors voici pour votre plus grand plaisir, notre modeste point de vue d’agence de communication à propos du restaurant immersif.
En Amuse-Bouche : Du StoryTelling, du StoryLiving, du StoryEating ! 🍢
On ne le répètera jamais assez ! Mais pour réussir une belle opération de communication, mieux vaut avoir une belle histoire à raconter, une belle expérience à faire vivre et une belle dégustation à proposer. Et oui ! Votre restaurant immersif n’est pas un simple business comme un autre. Il est en soit, une véritable opération de communication. Ou du moins, c’est comme cela que vous devriez l’aborder, en vous faisant accompagner par une agence de communication comme la nôtre. Nous avons déjà traité plusieurs fois ce genre de projet. Et pour nous, l’approche fût la même que pour chacun de nos projets…
Tout d’abord, commençons par l’histoire que vous souhaitez raconter. Si vous êtes un adepte de notre blog, vous le savez déjà, mais les belles histoires à vivre font partie intégrante de l’ADN de La Mobylette Jaune.
Ceci étant dit, prenons notre fameuse page blanche et notre petite plume bavarde. Puis commençons à écrire ensemble ce grand message fondateur qui posera les bases de votre expérience immersive. Ce que nous conseillons toujours pour un storytelling réussi, c’est de faire transpirer les valeurs que vous souhaitez porter…
➡️ La petite recette secrète de notre Chef
Prendre quelques grammes d’histoire locale ou personnelle 💭
Mixer l’histoire avec une cuillère d’onirisme, et une cuillère de poésie 🥄
Diluer votre message responsable avec quelques pincées d’engagements solidaires 🌿
Puis, ajouter délicatement votre émincé de mots clés stratégiques ✍️
Laisser reposer au frigo pendant quelques jours pour revenir dessus avec les idées fraîches 🧊
Une fois bien mariné et infusé, ne pas oublier de faire goûter le produit à vos proches 🥘
Enfin, si tout le monde apprécie, vous pouvez commencer à le servir ! 👩🏻🍳
Allez, arrêtons maintenant les métaphores superflues, pour revenir à des choses plus concrètes ! Nous sommes là pour faire de la communication. Et maintenant que nous avons raconté votre marque, il faut maintenant la faire vivre…
Engager l’audience dans votre histoire !
C’est ici, la partie la plus “simple” de notre sujet du jour. En effet, lorsque l’on parle d’expériences immersives, on est directement au cœur même du pur StoryLiving. Faire vivre la marque en engageant l’utilisateur final avec des actions concrètes. Ici, en l’occurrence, on l’invite à passer à table pour lui graver un souvenir mémorable. C’est ici que la technique et les technologies entrent en jeu (cf chapitre suivant).
Enfin, pour le jeu de mot, nous vous parlions de “StoryEating” ! On l’avoue c’est une pure invention de La Mob. Mais elle n’en est pas moins en parfaite corrélation avec notre sujet.
En effet, nous trouvions intéressant d’utiliser ce terme pour vous faire comprendre ceci. Pour réussir pleinement la communication de votre restaurant immersif, il faut que l’histoire de votre marque puisse à la fois se conter, se vivre, mais également se manger. L’ensemble de votre dispositif doit être en symbiose parfaite avec les plats et les saveurs proposées. Ainsi, votre chef devra concevoir des créations culinaires incroyables qui feront voyager le client autant que le spectacle visuel qui l’entoure. L’expérience sensorielle se doit d’être gustative, olfactive, visuelle, auditive, et tactile à la fois. Pour un restaurant immersif à succès, rien ne doit être oublié, rien ne doit être là par hasard.
Maintenant que vous avez une belle histoire à raconter et de bons plats à déguster, il semblerait bien que vous n’ayez toujours pas un restaurant immersif entre les mains ! Et beh non… vous avez encore quelques couches de saveurs à ajouter.
Ainsi, c’est ici que les nouvelles technologies de diffusion prennent toute leur ampleur et importance. A la carte, vous aurez bien sûr de nombreux choix possibles pour ravir vos invités. Mapping vidéo, tables connectées, projections interactives, réalité augmentée, casques VR, etc…
Toutes ces technologies immersives de diffusion média peuvent bien sûr se compléter. Ou bien se suffire à elles-mêmes. Cela dépend bien sûr de votre appétit (et surtout de votre budget !).
Cependant, gardez bien en tête que ces technologies doivent être là pour venir sublimer votre histoire. Et non pas l’inverse !!! En effet, ne construisez pas votre histoire pour placer une techno en particulier. Croyez-en notre expérience, vous feriez fausse route à coup sûr.
Toujours étant que votre expérience immersive se doit d’inclure de nombreux médias pour faire de ce repas, un véritable spectacle visuel.
C’est pourquoi au-delà de la vidéo, nous vous proposerons également de créer un univers sonore spatialisé avec des technologies héritées du cinéma comme le Dolby Atmos. Et pour une expérience encore plus poussée, vous pourrez également envisager des fonctionnalités additionnelles telles que des diffuseurs d’odeurs. Ou bien encore avec des brumisateurs qui amplifieront nettement le ressenti immersif global.
Et voici maintenant la petite touche sucrée de votre incroyable repas. Les petits plus auxquels vos concurrents n’auront pas pensé. Vous voulez créer un restaurant immersif ? Mais aujourd’hui vous avez compris que chaque restaurant se veut quelque peu immersif de par son concept de base ? Alors il s’agit de trouver les petites mignardises qui vont transformer votre établissement lambda, en une véritable “Expérience à vivre”.
Les détails qui font la différence
A la Mob, nous façonnons des expériences immersives 🛵 complètement uniques et allons toujours chercher la petite idée additionnelle pour changer la vision globale de l’utilisateur final. En effet, ne dit-on pas que le diable se cache toujours dans les détails ?
Alors, par exemple, pourquoi ne pas insérer dans votre repas une touche artistique ? Avez-vous imaginé ce que pourrait apporter en plus dans votre projet l’expertise d’un chorégraphe, d’un décorateur de cinéma, d’un DJ ? Et même encore le talent d’un hypnotiseur ou d’un illusionniste ? Il faut offrir à vos clients la possibilité de devenir les acteurs du spectacle en les faisant intervenir dans le développement créatif du dispositif.
Grâce à des spécialistes du monde du spectacle, vous pourrez ainsi transformer réellement chaque plat servi, en atelier interactif qui vient éveiller d’autres sens. Votre Chef de cuisine pourrait ainsi concevoir avec un magicien, un plat qui change de couleur. Ou votre maître d’hôtel pourrait, pourquoi pas, se transformer en danseur de Salsa !
Au restaurant le Shanghri-La de Dubaï, ce sont des œuvres d’art à dévorer qui vous sont proposées… Les assiettes sont des tableaux de peinture. Et le dessert, une tablette de chocolat blanc à recouvrir de pâte à tartiner fluorescente ! C’est beau, c’est bon, c’est vivant.
Tout est possible… à la Mob, rien n’arrête notre imagination, rien ne bride votre ambition !
Comme disait Albert Einstein : “La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse”. C’est cette citation est devenue aujourd’hui le Leitmotiv de La Mobylette Jaune.
Vous souhaitez imaginer un restaurant immersif ? Alors un conseil…
La gastronomie est le domaine de prédilection pour stimuler de la façon la plus complète nos cinq sens. En effet, offrir l’expérience immersive d’un dîner à un être cher, c’est plus que lui « payer un resto ». C’est un peu comme si votre cadeau contenait à la fois un miroir et une fenêtre. Un miroir sur ses propres sensations, une découverte intérieure qui lui fera revenir des madeleines de Proust. Et, en parallèle, une fenêtre sur le monde… Monde virtuel, certes, dans un premier temps. Mais aussi sur l’envie de voyage, d’aventure. Et pourquoi pas celle de se dépasser.
Dans un contexte maussade, vous permettrez ainsi à votre hôte de souffler un instant et de s’échapper. Dîner dans un restaurant immersif demande d’être concentré sur les plats et les ambiances. Ainsi, le cerveau n’a pas d’autres choix que de mettre en pause les tracas du quotidien. Comme un souffle, vous offrez une découverte, un moment de pleine conscience, voire un moment de méditation et d’ouverture culturelle. Le tout, pour la plus grande joie des papilles et des pensées ! Corps et âme.
CONCLUSION 🍽️
Se concluant sur la sortie d’un grand film 3D, Avatar 2 de James Cameron, l’année 2022 s’est avérée essentielle au spectacle. Les expériences immersives prennent une place essentielle dans la culture. Des projections d’œuvres d’art en vidéo-mapping, des expériences en réalité virtuelle ou mises en scène interactive…Des attractions pour fans, des films ou dîners immersifs aux concerts dans le Metaverse… Partout la culture s’est vécue cette année dernière comme une bascule sensorielle dans un univers parallèle.
Le corps est la psychée du spectateur, il habite le temps d’une expérience un autre monde et le public de plus en plus grand en redemande. Ainsi, naturellement les restaurants immersifs n’échappent pas à cet engouement. Et au fond, on vit un moment où cette histoire s’accélère. A la fois sous l’effet des progrès techniques mais aussi des aspirations accrues d’une société. Société qui veut se frayer un passage vers une autre réalité, comme suivant le lapin d’Alice aux Pays des Merveilles.
Dans le tableau anxiogène actuel, l’immersif rencontre ses besoins et ses envies mais ne se limite pas au monde virtuel et autres métavers qui font bien souvent des méta-flop ! Le doux mélange de virtuel et de réel, de virtuosité dans la rugosité du quotidien est essentiel à l’être terrestre et non moins humain.
Il nous faut du concret (manger) et de l’abstrait (s’évader). Le restaurant immersif est en cela le pays des merveilles.
Bon appétit, Alice !